WeWork, à la recherche de ses premiers profits, restructure sa dette et réduit ses effectifs

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WeWork Inc a annoncé vendredi 24 mars avoir conclu des accords pour réduire sa dette d’environ 1,5 milliard de dollars et prolonger la date de certaines échéances, dans le but de préserver ses liquidités alors que le fournisseur d’espaces de travail flexibles commence à ressentir les impacts des licenciements massifs intervenus ces derniers mois chez les géants du numérique.

L’entreprise, qui propose des postes de travail partagés, des bureaux privés et des espaces personnalisés, avait bénéficié d’une période faste provoquée par la pandémie et le développement du travail flexible, en dehors des bureaux traditionnels, mais se prépare maintenant aux retombées d’un ralentissement économique probable.

L’entreprise a également déclaré qu’environ 540 millions de dollars de nouveaux financements seraient injectés.

Le mois dernier, la société prévoyait des revenus en baisse pour le trimestre en cours, après avoir annoncé la suppression de 300 emplois et un désengagement de 40 sites sous-performants aux Etats-Unis, dans le but de réduire son empreinte immobilière.

Dans le cadre des accords annoncés vendredi, les prêts non garantis de l’investisseur clé SoftBank Group Corp seraient convertis en actions à hauteur d’un milliard de dollars. La société japonaise détenait une participation d’environ 46 % dans WeWork avant l’annonce de la restructuration, selon les données de Refinitiv.

Par ailleurs, environ 1,9 milliard de dollars de dettes pro forma ont vu leur échéance repoussée à 2027, a déclaré WeWork, ajoutant qu’il aurait moins de 2 milliards de dollars de dette nette après restructuration.

WeWork, qui a failli disparaître du fait de son ambitieuse et coûteuse politique de développement passée, n’a pas encore publié un seul bénéfice trimestriel depuis sa création. Mais la société a déclaré qu’elle prévoyait de réaliser un bénéfice cette année grâce aux réductions de coûts engagées. Il serait temps car la valorisation boursière de l’entreprise vient de passer sous la barre du milliard de dollars alors qu’elle était encore de 9 milliards de dollars lors de son introduction en bourse en octobre 2021. Bien loin des 47 milliards de dollars de la valorisation théorique qui était affichée lors des levées de fonds en 2019. C’était il y a seulement 4 ans…