Télétravail : les accords d’entreprise en forte augmentation. Le nombre de jours hebdomadaires moyen monte à 2,37 et les indemnités journalières atteignent 2,41 €.

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Le cabinet de conseil Sia Partners a analysé les près de 8.000 accords d’entreprise enregistrés depuis 2018 sur le télétravail, un chiffre qui a plus que doublé entre 2019 et 2021.

En 2021, 3.093 accords et avenants portant sur le télétravail ont été conclus et déposés sur la plateforme Légifrance, soit plus du double de ceux déposés en 2019.

Avec une surprise : les PME et les ETI, où la dynamique de négociation s’est fortement accélérée. La mise en place d’un dispositif de télétravail a été multiplié par plus de 2,5 entre 2019 et 2021 dans les PME, tandis que 1.382 entreprises de taille intermédiaire ont négocié un accord l’an dernier, soit près de 2,4 fois le nombre constaté deux ans auparavant.

L’essentiel de cette montée en puissance tient à l’appropriation du télétravail par de nouvelles entreprises : 2.606 en 2021 après 1.875 en 2020. Mais il est aussi à noter une progression des avenants, c’est-à-dire de l’adaptation de dispositifs préexistants. Ils n’étaient que 168 en 2019 (et même 76 en 2018, preuve de la nouveauté de la thématique). En 2021, 487 avenants ont été enregistrés, soit le triple.

Parallèlement, l’étude montre l’augmentation du nombre de jours de télétravail consentie par les entreprises. Le nombre maximum moyen de jours de télétravail hebdomadaire permis par les accords a ainsi progressé, passant de 2,01 jours en 2019 à 2,37 en 2021. Avec désormais, c’est à noter, une faible différence selon la taille de l’entreprise (2,36 jours dans les PME, 2,39 dans les ETI et 2,33 dans les grandes entreprises).

Un accord sur 10 prévoit le télétravail à 100 %

La proportion d’accords prévoyant du 100 % télétravail a doublé par rapport à 2019 et représente respectivement 10 % et 9 % des accords enregistrés en 2020 et 2021. La part des accords permettant jusqu’à trois jours de télétravail a peu progressé, passant de 17 % en 2019 à 19 % en 2021 ; celle des accords prévoyant un maximum de quatre jours demeure stable à 7 %.

Droit à la déconnexion et indemnités journalières au menu des accords

L’an dernier, deux tiers des textes enregistrés ont fait référence au droit à la déconnexion, et ce quelle que soit la taille de l’entreprise.

Par ailleurs, l’indemnité journalière de travail en distanciel prévue dans les accords s’élève, en moyenne, à 2,41 euros. Elle est, sans surprise, plus élevée chez les grandes entreprises qu’ailleurs (2,76 euros), mais l’étude révèle que les PME sont en moyenne mieux-disantes que les ETI, avec respectivement 2,32 euros et 2,22 euros.

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