Seine-Saint-Denis : eldorado de l’immo tertiaire ?

Emission
Actualités
Date de publication

Selon le cabinet Deloitte Finance, le nord-ouest du Grand Paris a atteint son niveau de construction de bureaux le plus élevé depuis près de vingt ans. Une popularité qui s’explique notamment par le développement des transports, la perspective des JO en 2024, mais également le prix du foncier, plus faible que dans l’ouest parisien, où se concentre actuellement l’essentiel du tertiaire.

À l’origine d’une étude biannuelle sur l’immobilier tertiaire dans la Métropole et à l’occasion du Grand Paris Office Crane Survey mené avec la société Explore et Business Immo, Deloitte s’est focalisé sur la période printemps-automne 2021 pour prendre le pouls des mises en chantiers franciliennes. Premier enseignement, celles-ci n’ont pas faibli malgré l’incertitude liée à la pandémie, les investisseurs ayant poursuivi le lancement des opérations en blanc (83 % des mises en chantier).

JO et prolongement des transports : moteurs de projets immobiliers

La confiance prend donc le pas sur l’attentisme, « la crise ayant seulement changé les besoins des entreprises, qui cherchent des immeubles plus modulables, évolutifs et flexibles ne pouvant s’exprimer que dans des immeubles neufs ou récents », commente Olivier Gerarduzzi, porte-parole de l’étude, dans les colonnes des Echos.
Avec 188 000 mètres carrés, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne apparaissent ainsi les grands gagnants des projets de chantiers, les villes de Saint-Oue, d’Aubervilliers et de Saint-Denis concentrant le plus gros de l’offre. Dans ce triangle, on notera l’exemple du Reiwa à Saint-Ouen, occupé par Nexity, du Hamø ou encore le campus Maxwell à Saint-Denis, conçu au départ pour les athlètes olympiques avant d’être investi par le ministère de l’Intérieur dans la foulée des Jeux, grand catalyseur de chantiers.

Pour le cabinet d’études, ce dynamisme nait également et surtout de l’arrivée prochaine du Grand Paris Express et du prolongement des lignes 12 et 14, les immeubles récemment livrés se situant tous aux encablures du métro. Au sud de Paris, Bagneux avait d’ailleurs profité du même phénomène avec le prolongement de la ligne 4, bientôt achevée. À cela s’ajoute un prix du foncier plus faible que dans l’ouest parisien, environnement historique de la Défense.