Un rapport du ministère de l’Intérieur britannique montre que 90 % des fausses alarmes incendie dans les lieux de travail au Royaume-Uni sont dues à des appareils défectueux. Selon ce rapport, les fausses alarmes représentent 98 % des incidents confirmés par le déclenchement d’une alarme incendie automatique en 2020/21. Et 90% de ce chiffre est dû à des appareils défectueux.
Les recherches du ministère de l’Intérieur, qui ont été rassemblées par les services d’incendie et de sauvetage à travers tout le Royaume-Uni sur 12 mois, montrent que seulement 2 % des incidents liés aux alarmes incendie automatiques résultaient d’un incendie réel. La plupart des fausses alarmes pourraient facilement être évitées avec un entretien approprié et en s’assurant que le bon type d’équipement de sécurité est installé pour l’environnement considéré.
Les fausses alarmes sont un problème majeur dans de nombreux secteurs car elles ont un impact significatif sur la production et, en fin de compte, sur la santé de l’entreprise. Les pompiers de Londres conseillent de s’assurer que le système d’alarme incendie installé soit adapté au type de locaux occupés, bien sûr, mais aussi à l’occupation qui en est faite.
Le rapport admet que la technologie ne peut, à elle seule, éliminer les fausses alarmes. D’autres facteurs clés doivent être pris en compte pour augmenter la « fiabilité d’alarme » globale des systèmes de détection et d’alarme incendie. Les auteurs citent ainsi la conception, la mise en service et la maintenance. Si ceux-ci sont négligés, la fiabilité d’un appareil chutera. Ils rappellent qu’avec le temps, l’utilisation d’un bâtiment peut changer ou s’adapter, et que cette évolution doit se refléter dans la conception et l’entretien des appareils de détection d’incendie installés.
Les multi-capteurs, qui détectent la chaleur, la fumée et, dans certains cas, le CO2, pourraient être la réponse car, d’après les retours d’expérience, l’utilisation de ces appareils intelligents peut vraiment aider à réduire les fausses alarmes.
