Restauration : lancement du premier titre-restaurant dématérialisé sans carte

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Chaque année, en moyenne 10 % des volumes des titres-restaurant ne sont pas utilisés, d’après Catherine Coupet, ancienne dirigeante du groupe Up et cofondatrice d’Open!Eat, nouvel arrivant sur le marché des titres-restaurant.

Après Resto Flash en 2011, Swile en 2017 et Worklife (ex-Yoopies) en 2020, les « Big Four » du titre-restaurant (Sodexo, Edenred, Up, Bimpli) doivent donc faire de la place à un tout nouvel acteur : Open!Eat.

Contrairement à la majorité des acteurs en place, Open!Eat a développé une solution sans carte. Un utilisateur peut ainsi choisir entre deux options : soit il prend une photo du reçu via l’application, soit il choisit l’option de remboursement automatique, puisque grâce à l’open banking, option rendue possible par la directive sur les services de paiement (DSP2), la start-up se connecte directement au compte bancaire du consommateur.

Pour détecter que la carte est bien utilisée dans un restaurant, elle s’appuie sur Bridge (la marque BtoB de Bankin’) et des technologies maison. Une fois la note payée, Open!Eat rembourse la moitié du montant directement sur le compte bancaire de l’utilisateur. En cas de doute sur le commerçant, la fintech ne rembourse pas immédiatement et effectue un contrôle manuel.

L’entreprise cliente d’Open!Eat, de son côté, n’a plus besoin de commander des cartes ni de faire des calculs pour les fiches de paie. Cette tranquillité a un prix : un abonnement entre 5 et 6 euros par mois et par personne. Par comparaison, les émetteurs de titres-restaurant facturent de leur côté entre un et quelques euros par recharge de leur carte.

Côté restaurateur, la note est moins salée. Open!Eat facture une commission de 1,5 % contre 3,50 à 5 % pour la majorité des acteurs du secteur.

Open!Eat vise des entreprises de toutes tailles. La start-up n’étant pas émettrice de titres-restaurant, elle ne répond pas aux mêmes exigences que les acteurs contrôlés par la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR). « Nous avons fait ce qu’il fallait pour présenter notre solution et rassurer tout le monde sur le respect de la loi et des conditions d’application des exonérations liées au titre, c’est-à-dire aux collèges de la CNTR. Nous avons fait la même chose auprès de la DGCCRF et de Bercy », indique cependant Catherine Coupet pour sécuriser ses futurs clients.

Le secteur du titre-restaurant étant un marché de volumes, il nécessite des financements importants. Swile a levé 200 millions de dollars en octobre 2021. Open!Eat, qui a réalisé un premier tour de table en début d’année auprès de business angels, cherche à nouveau à lever des fonds.

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