62% des entreprises américaines en route vers la semaine de 4 jours !

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Le soutien en faveur d’une semaine de travail de 4 jours s’est lentement développé aux Etats-Unis au cours des deux dernières années de pandémie. Le développement du travail à distance et de la flexibilité qu’il procure, et le fait que les employeurs ont du mal à conserver leurs talents, frappés par la « Great Resignation » (grande vague de démissions), sont des facteurs puissants de soutien à cette nouvelle tendance.

Le site web spécialisé « digital.com » a interrogé 1.300 dirigeants d’entreprises basées aux États-Unis sur leurs perspectives de mettre en œuvre une semaine de 4 jours.

Et surprise, 62% des entreprises déclarent avoir déjà opté ou envisager d’opter pour une semaine de 4 jours :

  • 27% des dirigeants ont déjà mis en place une semaine de travail de 4 jours ;
  • 35 % supplémentaires envisagent de passer à une semaine de travail de 4 jours (dont 22% très sérieusement) ;
  • Parmi ceux qui n’ont pas encore changé mais prévoient de le faire, 86% disent que le changement se produira en 2022.

Logiquement, ces chiffres augmentent au sein des entreprises appliquant une politique 100% télétravail. Dans ce cas, 34 % des dirigeants interrogés déclarent avoir déjà commencé à appliquer la semaine de travail de 4 jours. Lorsque l’on regarde les entreprises qui ont moins de la moitié ou peu de travailleurs à distance, ces chiffres chutent considérablement. Seuls 19 % de ces groupes déclarent avoir mis en place une semaine de travail de 4 jours tandis que 25 % envisagent de le faire.

Sur les 35 % de dirigeants qui envisagent cette évolution, 84 % disent qu’ils pensent que la mise en place d’une semaine de travail de 4 jours les aidera un peu (48 %) ou beaucoup (36 %) à leur donner un avantage sur leurs concurrents. Et il semble qu’ils aient en partie raison puisque 56 % des sociétés qui ont déjà mis en œuvre la semaine de 4 jours déclarent que cela les a beaucoup aidées à acquérir un avantage concurrentiel, notamment via le surcroît de satisfaction et d’engagement procuré aux collaborateurs.

D’ailleurs, 61 % des dirigeants interrogés déclarent que l’augmentation de la satisfaction des employés est une motivation pour envisager ou mettre en œuvre une semaine de travail de 4 jours, et 53 % déclarent également qu’ils visent à réduire l’épuisement professionnel et le turnover du personnel.

A noter que sur les 62 % de répondants qui ont mis en place ou envisagent de mettre en place la semaine de travail de 4 jours, 51 % disent avoir eu du mal à retenir leurs employés au cours de l’année écoulée. Une écrasante majorité de ce groupe (90%) affirme également que la semaine de travail de 4 jours a aidé ou aidera à conserver les collaborateurs.

De plus, 59 % des membres de ce groupe déclarent avoir eu du mal à trouver de nouveaux collaborateurs au cours de l’année écoulée. Ils ont encore plus d’espoir quant à la façon dont la semaine de travail de 4 jours améliorera ces perspectives puisque 93 % disent que cela les aidera à attirer de nouveaux candidats.

Bien que les dirigeants interrogés soient très positifs quant à la façon dont la semaine de travail de 4 jours affectera la fidélisation et l’attractivité des employés, près de la moitié sont un peu (30 %) ou très (17 %) préoccupés par la façon dont le changement affectera la rentabilité de leur entreprise. Afin de s’assurer que les employés soient en mesure de maintenir un niveau de productivité élevé, les dirigeants d’entreprise ont l’intention d’appliquer ou ont mis en place des mesures telles que l’encadrement des réunions (30 minutes maximum) et des pauses-cafés. Un retour d’expérience sur ce point précis sera du plus grand intérêt…