Neurosciences et design au service d’un bureau plus efficient

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Dans un récent article, Dan Sullivan, ancien responsable du design au « Google R&D Lab for Built Environment », affirme que la neuro-esthétique est une approche de conception qui pourrait considérablement améliorer l’expérience humaine dans nos environnements bâtis, notamment au bureau.

Il propose cinq idées scientifiquement fondées pour rendre les lieux de travail moins distrayants, plus productifs et plus agréables.

• Repenser les aménagements pour réduire les distractions : trop de bureaux ne fournissent pas espaces où différents types de tâches peuvent être effectués efficacement. Il cite l’exemple de la salle de réunion ouverte placée trop près des postes de travail. Il suggère de mieux séparer les espaces de concentration et de collaboration.

• Créer des transitions physiques entre les espaces : Dan Sullivan explique que les concepteurs peuvent utiliser des éléments physiques et des formes pour aider les gens à comprendre comment l’espace change d’un endroit à l’autre, tel un espace ouvert qui se transforme progressivement en espace de réunion plus privé ou en zones plus calmes. Le simple fait de marcher dans des espaces aux formes différentes déclenche l’activité cérébrale, en particulier les espaces courbes, et peut stimuler l’énergie et la cognition.

• Développer la biophilie : la recherche montre que le pouvoir de restauration mentale de la nature a beaucoup à voir avec les nuances et les formes des feuilles vertes et la complexité visuelle des plantes et des arbres. Il a été démontré qu’une conception biophilique (intégrant des éléments naturels) des espaces a un impact positif sur l’humeur et la santé des gens, et de simples plantes en pot peuvent même réduire le bruit gênant du bureau. Il existe également des preuves que le simple fait de voir une plante peut réduire les niveaux de stress.

• Adoucir les angles : qu’il s’agisse des formes des pièces, des meubles en passant par les motifs décoratifs sur les sols et les murs, l’arrondi est perçu par le cerveau comme moins menaçant que l’angle tranchant. Et en ce qui concerne les préférences esthétiques, il a été constaté que les gens préfèrent l’architecture sinueuse plus que les bords durs et les angles droits.

• Adoucir l’art : l’art peut être présent sur les murs des espaces de bureaux, que ce soit pour la décoration ou pour véhiculer un sentiment de sophistication. Dan Sullivan explique qu’il faut néanmoins faire attention au type d’art présenté. Des images trop choquantes ou détaillées peuvent être perturbantes pour les certaines personnes, voire une source de distraction.

Pour Dan Sullivan, ces propositions doivent être considérées à l’aune de chaque entreprise et de chaque lieu et l’équilibre se trouvera progressivement, en testant diverses configurations.