Les réticences au travail hybride coûteraient 113 milliards d’euros à l’Europe

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Selon une nouvelle enquête de Ricoh Europe, les entreprises européennes passeraient à côté du plein potentiel du travail hybride. L’étude, menée par Opinium et analysée par le CEBR, a interrogé 6 000 travailleurs et 1 500 décideurs à travers l’Europe. Les chefs d’entreprise affirment que les travailleurs sont, en moyenne, 4 % plus productifs dans une culture hybride, ce qui équivaudrait à 113 milliards d’euros supplémentaires pour l’économie européenne comparé aux organisations du travail d’avant la pandémie.

Cependant, pour les auteurs, cette croissance potentielle – résultat de niveaux de productivité accrus associés à une meilleure satisfaction des employés et à une réduction du temps de trajet – ne s’est pas concrétisée car seule la moitié (53 %) des entreprises ont aujourd’hui opté pour une organisation de travail hybride. Si les entreprises qui ont l’intention de passer au travail hybride accéléraient leurs plans, l’étude indique que cela pourrait générer 9 milliards d’euros supplémentaires, à court terme, pour l’économie européenne.

L’étude affirme par ailleurs que la capacité à travailler de manière flexible et à mieux gérer ses engagements personnels et professionnels présente des avantages pour le bien-être et la satisfaction des travailleurs. Les auteurs s’appuient sur les travaux du professeur de Stanford Nick Bloom, qui suggèrent que l’adoption d’une organisation de travail hybride a un impact positif sur la fidélisation et l’attraction des talents, avec une réduction de l’attrition de 35 % chez ceux qui peuvent travailler à domicile deux jours par semaine.

Pourtant, l’étude nous apprend qu’une majorité (52 %) des décideurs aimeraient imposer un retour à temps plein au bureau, alors qu’une forte majorité des employés (76 %) déclarent au contraire préférer une forme de configuration de travail hybride.