Immobilier d’entreprise : le marché connaît des évolutions contrastées

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Le groupement Immostat (comprenant JLL, CBRE, BNP Paribas Real Estate, et Cushman & Wakefield) a dressé début avril le bilan de l’immobilier de bureaux au premier trimestre 2022. La reprise, initiée au 4ème trimestre 2021, se poursuit et se confirme globalement dans le marché locatif francilien. Les investissements restent en revanche encore à la peine en région parisienne, comparé aux régions.

Au 1er trimestre 2022, la demande placée – c’est-à-dire la surface prise à bail par de nouveaux occupants – atteint 503 900 m2 en Île-de-France, représentant une hausse de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Immostat note toutefois que la taille moyenne des surfaces demandées a tendance à se réduire. Ainsi, au T1 2022, les petites surfaces sont plus nombreuses à avoir été commercialisées, avec +5 % par rapport à la moyenne de long terme, tandis que la demande pour les plus grandes surfaces chutait de -13 %.

La centralité est également privilégiée, en témoigne le taux de vacance qui repasse sous la barre des 4 % pour Paris intra-muros. À l’inverse, la première couronne nord enregistre toujours un record de 17,1 % de taux de vacance. Selon les spécialistes, cela s’expliquerait notamment par des transactions portant sur des immeubles à construire, n’ayant pas permis de consommer le stock de bureaux existants. Le taux de vacance reste également élevé à La Défense et dans le croissant ouest-parisien, de l’ordre de 13 %. Bilan : à fin mars 2022, l’Île-de-France compte toujours plus de 4 millions de m2 de bureaux vacants.

Une situation qui laisse présager une hausse des valeurs locatives dans les mois à venir sur les marchés les plus centraux et facilement accessibles. A contrario, une baisse des loyers est jugée probable dans les marchés de périphérie, pour la plupart en suroffre.

Malgré l’incertitude économique, avec l’inflation et la guerre en Ukraine, le groupement reste pour le moment optimiste quant à l’avenir de la demande placée, qu’il estime à 2 millions de m2 pour 2022, après 1,8 million de m2 en 2021.

Côté investissements, Immostat constate qu’ils ont été moins nombreux, avec 2,9 milliards d’euros engagés en Île-de-France, soit 16 % de moins par rapport au 1er trimestre 2021. En revanche, les investissements sont une nouvelle fois à la hausse en région. Après avoir concentré 43 % des montants investis en 2021, les régions enregistrent encore une hausse de +12 % sur les trois derniers mois.