Etude : le baromètre « Télétravail et Organisations hybrides 2022 » de Malakoff Humanis vient de paraître

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Avec 38% des salariés en télétravail fin 2021, ce mode de travail a progressé de 8 points par rapport à 2019 : pour 68% d’entre eux, le télétravail est un choix (contre 59% durant la crise).

Le télétravail s’installe et ses conditions sont jugées favorablement par les salariés malgré un accompagnement financier encore peu répandu :


– 50% des salariés du secteur privé télétravaillent de manière contractualisée (40% dans les entreprises de moins de 50 salariés).
– le télétravail est pratiqué en moyenne près de 2 jours par semaine (vs 3,6 jours en 2020 et 1,6 en 2019).
– 61% des télétravailleurs disposent d’un aménagement spécifique à leur domicile :
o une pièce dédiée pour près d’un tiers d’entre eux (+7 pts vs 2020),
o un fauteuil de bureau adapté (45%, +9 pts vs 2020),
o un casque audio/micro (62%, +8 pts vs 2020).
– 18% des salariés reçoivent des indemnités liées au télétravail,
– 23% des dirigeants proposent des titres-restaurants pour les jours de télétravail.
– 86% des télétravailleurs estiment être dans de bonnes conditions de travail.

Le télétravail longue distance est fortement envisagé, notamment par les jeunes :


– 48% (63% pour les moins de 35 ans !) envisagent un télétravail longue distance, depuis un lieu éloigné de leur site en France ou à l’étranger.
– 58% des dirigeants se disent prêts à faciliter le télétravail pour les collaborateurs qui souhaitent habiter dans une autre région.

82% des salariés éligibles souhaitent adopter le mode de travail hybride.
Les raisons invoquées sont les suivantes :
– 86% aspirent à la flexibilité qu’apporte ce nouveau mode de travail,
– 85% recherchent une diminution de la fatigue physique,
– 82% souhaitent une amélioration du bien-être et de la santé,
– 80% une plus grande efficacité dans le travail.

De leur côté, 63% des dirigeants pensent que cette nouvelle forme de travail va continuer à se développer, et 84% souhaitent la déployer au sein de leur entreprise. Selon eux, cette organisation permet d’abord :


– de répondre à une demande sociale (81%),
– d’améliorer la productivité des salariés (69%),
– de renouveler les pratiques managériales (67%),
– d’attirer et de fidéliser des talents (64%),
– et de diminuer l’absentéisme au sein de leur entreprise (60%).

L’entreprise hybride : oui, mais à quelles conditions ?

Si le travail hybride semble largement plébiscité, 56% des salariés et 80% des dirigeants estiment cependant que l’organisation actuelle des entreprises est insuffisamment adaptée à cette forme de travail.

Salariés et dirigeants s’accordent sur les principaux prérequis pour un mode hybride réussi :


– une qualité de réseau et de sécurité informatiques (respectivement 89% et 96%),
– une certaine souplesse par rapport aux règles collectives (87% et 83%),
– et une évolution des pratiques managériales (85% et 75%).
Pour être plus performants lorsqu’ils sont sur site, les salariés souhaitent disposer :
– d’un bureau individuel ou d’espaces isolés permettant de se concentrer ou de passer des appels téléphoniques (37%),
– tout en disposant d’espaces de convivialité ou de lieux de rencontre pour des échanges informels (33%).

Ils souhaitent également que les modes de travail au sein de leur entreprise évoluent vers un management davantage axé sur la confiance, l’encouragement, la prise d’initiatives, le droit à l’erreur… (pour 67% d’entre eux). Ils aimeraient par ailleurs plus de souplesse et de flexibilité en termes de gestion du temps de travail (64%).

De leur côté, les dirigeants se disent prêts à réorganiser les espaces de travail (80%) et à accorder une souplesse de rythme entre travail sur site et télétravail (72%). Leurs priorités pour une hybridation du travail réussie résident dans la communication auprès des salariés (49%), la mesure de la productivité (40%), la prévention des risques professionnels (34%), et l’accès aux outils numériques mobiles (33%).

Des managers toujours aussi réticents

Alors que l’engouement des salariés et des dirigeants pour le télétravail n’a cessé de croître, les managers restent divisés sur le sujet : 54% d’entre eux y étaient favorables en 2019, fin 2021, ils ne sont plus que 48% et 43% d’entre eux estiment que le travail à distance a complexifié leur posture de manager.

Les principales difficultés rencontrées concernent :


– la diminution des échanges informels (pour 37% d’entre eux),
– le maintien de la cohésion d’équipe (36%),
– et la gestion de la fragilité des collaborateurs (34%).

Ils reconnaissent néanmoins que ce mode de travail contribue à une plus grande autonomie des collaborateurs (30%), à une baisse de l’absentéisme (23%), et à une plus grande satisfaction des salariés (23%).

Seuls 36% des managers ont revu leurs pratiques managériales. Ils ont optimisé l’organisation de la semaine de travail avec un partage des tâches entre site et domicile (pour 25% d’entre eux). Ils acceptent une certaine souplesse dans les horaires (24%) et réduisent la durée des réunions (22%).

Selon les managers, la bonne gestion d’une équipe en mode hybride suppose de :


• Maintenir le lien collectif pour éviter l’isolement et garder l’esprit d’équipe (45%) ;
• Gérer l’équilibre entre temps de travail collectif et individuel (31%) ;
• Effectuer des points individuels réguliers avec les membres de l’équipe (34%) ;
• Veiller à la charge de travail des salariés (29%).

La moitié des managers pensent que le travail hybride va se développer et que les espaces de travail vont devenir de plus en plus flexibles.

Lien vers le baromètre : 2022-02-24_MalakoffHumanis_Etude-Télétravail-Organisations-hybrides_Presse_New…

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