Workthere, opérateur britannique d’espaces flexibles, a fait paraître une étude montrant l’explosion de l’écart de prix entre les espaces flexibles les plus et les moins prisés au Royaume-Uni. Les auteurs constatent une polarisation de plus en plus forte entre les deux extrémités du marché, une tendance qui n’est pas nouvelle mais qui s’est accélérée ces 18 derniers mois selon eux.
Le marché britannique, comme le marché français, se caractérise par le poids de sa région capitale comparé au reste du pays. C’est particulièrement vrai s’agissant d’immobilier tertiaire et il n’est donc pas surprenant de constater des valeurs très différentes entre Londres et le reste du pays en ce qui concerne le coût de location d’un espace flexible.
Il en coûtait ainsi entre 200 £ et 337 £ en 2021 pour louer un bureau flexible individuel au mois au Royaume-Uni, hors Londres. En 2022, il faut désormais débourser entre 222 £ et 387 £. L’écart entre les deux extrémités du marché passe ainsi de 136 £ en 2021 à 165 £ en 2022.
La tendance est encore plus marquée à Londres où le coût d’un bureau flexible au mois était situé en 2021 entre 421 £ et 594 £, contre 507 £ à 859 £ en 2022, soit un doublement de l’écart entre les deux extrémités du marché qui passe de 173 £ à 352 £ !
Compte tenu d’une inflation annuelle aux alentours de 10% au Royaume-Uni, c’est surtout le marché des espaces flexibles premium qui surperforme. La faute a un manque d’offre et a une forte demande pour des espaces faciles d’accès, confortables et accueillants en période post-Covid où le besoin de faire revenir les salariés au bureau le dispute à l’adaptation, toujours rapide au Royaume-Uni, de la stratégie immobilière à la nouvelle donne du travail hybride. En effet, constatant la baisse de fréquentation des sites, les entreprises britanniques ont réagi vite, en réduisant leurs surfaces, en se rapprochant des grands nœuds de communication et en confiant de plus en plus de surfaces à des opérateurs capables de gérer clés en main des sites entiers pour leur compte.