[EDITO] Vers la fin du bureau le vendredi ?

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L’agenda environnemental des directeurs de l’immobilier et de l’environnement de travail en ce mois de septembre 2022 ressemble à un périphérique de grande agglomération un jeudi matin de semaine : totalement embouteillé ! Au beau milieu d’une (longue) semaine consacrée au Développement Durable (du 18 septembre au 8 octobre), les DI/DET voient la date limite de déclaration des consommations énergétiques des bâtiments sur la plateforme Operat s’approcher à grand pas (fin septembre avec une tolérance bienvenue accordée jusqu’au 31 décembre) et la pression autour de l’élaboration d’un plan de sobriété pour leur entreprise monter fortement (un point sera fait début octobre par le Gouvernement).

Les premiers plans de sobriété dévoilés démontrent en tout cas ce que nous savions déjà depuis longtemps : le rôle majeur joué par les professionnels de l’environnement de travail dans la responsabilité environnementale des entreprises. Entre modification des points de consigne de température, changement d’équipements et matériels, évolution des pratiques d’achats et incitation au changement d’habitudes auprès des collaborateurs, tout notre écosystème va être mis à contribution pour mettre en œuvre des actions rapides.

Cela nécessitera certes des interventions sur des équipements, possiblement l’installation de nouveaux capteurs pour mieux monitorer les consommations, mais aussi, et surtout, des changements d’habitude et donc un vaste effort de communication et d’accompagnement.

Parmi les idées qui circulent pour atteindre rapidement une diminution de 10% de ses consommations énergétiques, j’entends de plus en plus souvent revenir celle de fermer les sites le vendredi. L’idée paraît assez logique : au vu de la fréquentation devenue famélique sur de nombreux sites tertiaires ce jour-là (les études l’estiment entre 5 et 20% des postes de travail selon les entreprises), décréter un jour « off site » le vendredi permettrait d’atteindre quasi instantanément l’objectif de baisse de 10% de ses consommations, selon certains directeurs de l’immobilier et de l’environnement de travail.

Cela supposerait évidemment d’imposer une journée de télétravail, ou de RTT, ou de congés, pour tous les collaborateurs ces jours-là pour pouvoir fermer tout le bâtiment. Sinon le bénéfice risque de fondre comme neige au soleil. Même si elle a du sens, une telle fermeture paraît difficile à mettre en œuvre, en tout cas rapidement. Nul doute que l’idée fera son chemin quoi qu’il en soit, les expérimentations de semaines de 4 jours se multipliant de par le monde, avec des retours, pour l’heure, plutôt positifs.

En attendant, et histoire de s’inspirer et de se projeter au-delà de cet hiver, les professionnels qui en auraient trouvé le temps auront pu arpenter les allées du premier Sibca, le salon de l’immobilier bas carbone, qui s’est tenu du 22 au 24 septembre au Grand Palais Ephémère ou pourront découvrir celles de Batimat, qui fait son retour au Parc des Expositions de la Porte de Versailles du 3 au 6 octobre prochains.

Toute l’équipe d’ANews WorkWell vous souhaite une belle semaine et vous donne rendez-vous le 20 octobre pour une table-ronde consacrée à l’accompagnement à la mise en place du travail hybride.

Lionel Cottin
Directeur de la rédaction