Bureaux post-Covid : les salariés en attentes de plus d’intimité et d’espaces individuels

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La dernière enquête menée par Steelcase auprès de quelque 5000 employés de bureaux de 11 pays différents révèle des résultats surprenants qui renversent quelques certitudes. A la question de savoir ce qui était devenu, pour eux, plus important au bureau maintenant par rapport à avant la pandémie, ils placent en tête de liste quatre éléments relevant plutôt du travail individuel et de l’intimité !

En effet, si 64% des répondants ont cité en tout premier lieu attendre plus d’espaces hybrides dédiés à la collaboration, ils sont 62% à considérer qu’il faudrait plus de boxes individuelles pour les réunions hybrides, 61% à souhaiter plus d’intimité sur leur lieu de travail, 58% à désirer plus de postes de travail individuels plus ou moins fermés et 57% aimeraient plus d’espaces de travail individuel réservables.

A l’heure où le développement du télétravail semble consacrer le bureau du futur comme une destination dédiée principalement à la collaboration et aux interactions sociales, cette étude révèle ce que les employés veulent vraiment : un bureau qui les aide à réaliser facilement à la fois du travail collaboratif et individuel, où ils puissent ressentir un plus grand sentiment d’appartenance et de contrôle sur leur expérience de travail.

En fait, la majorité des répondants souhaitent tellement disposer de leur propre bureau dédié qu’ils se disent prêts à échanger des journées de télétravail pour l’obtenir : 55 % ont ainsi répondu qu’ils préfèreraient travailler moins à domicile s’ils avaient un espace assigné au bureau. L’étude laisse ainsi à penser que le manque d’intimité au bureau renforce le désir de travailler chez soi.

En effet, même si les espaces hybrides dédiés à la collaboration se classent au premier rang des éléments que les employés de bureaux jugent plus importants qu’avant la pandémie, il apparaît clairement que les espaces où chacun peut travailler efficacement seul, sans distractions, sont également d’une importance cruciale pour donner envie de travailler au bureau.

Les auteurs déplorent que de nombreuses organisations ignorent ce besoin accru d’intimité des personnes. Au contraire, elles optent pour davantage d’espaces non attribués à mesure qu’elles s’adaptent au travail hybride et aux nouveaux modèles d’occupation des bureaux.

L’étude révèle ainsi que, dans les grandes organisations (plus de 10 000 employés), 15 % des employés ont perdu leurs bureaux assignés par rapport à la période prépandémique. Dans l’ensemble, quelle que soit la taille de l’organisation, il y a eu une diminution de 10 % du nombre d’employés avec des bureaux assignés. Le résultat involontaire, selon les auteurs, est que les salariés ressentent un sentiment d’itinérance lorsqu’ils viennent au bureau et qu’ils ne peuvent pas trouver un endroit pour travailler de manière isolée.