Clim dans le train, clim dans la voiture… mais pas de clim chez Bluetek. Et pourtant, ce 2 juillet 2025 à Luynes en Indre-Et-Loire, en plein cœur d’une France qui suffoque sous les vagues de chaleur, il faisait bon à l’intérieur des bâtiments. Alors, quel est leur secret ?
Je suis assise dans la salle de conférence de Bluetek, invitée avec plusieurs confrères journalistes pour une visite de presse. Il fait chaud dehors, le vent souffle fort, et pourtant, une brise fraîche me caresse la nuque. Pas de bruit de ventilation mécanique ni de souffle froid artificiel, juste de l’air naturel.
Bienvenue chez Bluetek, un acteur engagé dans le bien-être en entreprise, sans compromis sur l’environnement.
Bluetek, filiale du groupe Soprema au sein du pôle Adexsi, a fait de l’éclairage zénithal et du désenfumage naturel son cœur d’expertise. Mais à travers la marque Genatis, née en 2019, l’entreprise va plus loin : elle conçoit des bâtiments qui respirent, qui s’adaptent aux saisons, et surtout, qui misent sur les énergies naturelles pour assurer le confort thermique et lumineux des collaborateurs.
Chez Bluetek, les ouvrants sont intelligemment positionnés pour faire circuler l’air, les lanterneaux diffusent une lumière homogène, et le pilotage s’adapte aux conditions météo. L’objectif ? Éviter l’usage massif de climatisation, qui représente aujourd’hui 10 % de la consommation électrique mondiale et contribue lourdement aux émissions de CO2.
L’efficacité ? On l’a vécue. Dans le bâtiment central récemment rénové, la différence est saisissante. Avant, « c’était sombre comme dans une grotte », se souvient Freddy, responsable de la ligne double ouvrant. Aujourd’hui, grâce aux lanterneaux, aux voûtes et à la toiture refaite, la lumière inonde les ateliers. Résultat : moins de fatigue oculaire, plus de productivité, moins de maux de tête en fin de journée.
Mais le vrai changement, c’est le rafraîchissement adiabatique. Un principe vieux comme le monde : quand l’eau s’évapore, elle capte la chaleur de l’air et le refroidit. L’air ainsi rafraîchi est ensuite diffusé dans le bâtiment. Plus il fait chaud, plus c’est efficace. Ce jour-là, on a pu constater dans le Labo by Genatis, bâtiment démonstrateur inauguré en 2023, que cette solution fonctionnait bien.
Dans les bâtiments de production aussi, les salariés confirment. « Avant, on travaillait souvent de nuit quand il faisait trop chaud, ce qui réduisait la production puisque peu de machines étaient autonomes la nuit », explique Anthony Maretheu, responsable technique. « Aujourd’hui, on tient la journée. »
Les témoignages s’enchaînent, tous convergent. Raphaël, en charge du bon déroulement des activités de production, évoque « une nette baisse de la fatigue depuis l’apport de lumière naturelle ». Christian, soudeur, confie que malgré sa veste en cuir et ses gants, il ressent une vraie amélioration du confort thermique. Quant à Freddy, il ajoute qu’il n’a plus les doigts gelés en hiver lorsqu’il attrape les vis. Des détails qui changent le quotidien.
Nous terminons notre visite sur le toit végétalisé de l’usine. Une touche poétique et bucolique avec des jolies fleurs violettes sur lesquelles des abeilles viennent butiner. Les toits verts agissent comme un isolant thermique, retiennent l’eau de pluie, réduisent les îlots de chaleur. En hiver, ils conservent la chaleur intérieure, en été, ils préservent la fraîcheur. Un dernier petit clin d’œil pour nous rappeler que confort et écologie vont de pair.
La veille de cette visite, il faisait 38°C à Tours. L’usine Bluetek n’est pas climatisée et pourtant, à l’intérieur, il faisait bon vivre. Ce n’est pas de la magie, c’est de l’innovation raisonnée, au service des collaborateurs, et de la planète.

