ANews Workwell a participé à une visite de presse exclusive du chantier Jin Social Club, un immeuble tertiaire emblématique du 13ᵉ arrondissement de paris en pleine transformation.
Jin, qui signifie bienveillance en japonais, se métamorphose pour incarner pleinement cette valeur en plaçant l’humain au cœur du projet et en offrant un édifice tertiaire innovant, pensé pour la qualité de vie, la collaboration et la performance environnementale.
Autrefois occupé par Natixis, cet immeuble de 26 000 m², comprenant 11 niveaux et 2 parking en sous-sol, se prépare à accueillir plusieurs locataires dans un cadre conçu pour la modularité et le confort des occupants. Le socle, largement dimensionné, deviendra le centre de la vie collective. Autour de son atrium lumineux se déploieront des espaces partagés : bar work-café, business centers, restaurant interentreprises, auditorium et espace fitness. Des espaces extérieurs de 2200 m², mêlant zones privées et espaces communs, favoriseront la collaboration interentreprises . A ce jour, les services premium pour améliorer la qualité de vie au travail sont déjà identifiés : BaxterStorey pour la restauration, Haveagooday pour l’hospitality management et CYD pour le fitness les services complémentaires.
Une restructuration technique et architecturale et environnementale
Dès l’arrivée sur le chantier, les deux escaliers monumentaux imposent leur présence. Réhabilité en plusieurs étapes, le projet mobilise une coordination entre Pimco Prime, Delpha Conseil, Gemo Management et la maison d’architecture SK & ASSOCIES.
La restructuration complète a été confiée à Fayat Bâtiment Île-de-France, qui a constitué une équipe pluridisciplinaire, illustrant une synergie d’expertises. Édouard Degagny, Directeur Île-de-France de Fayat Bâtiment, précise :
« Notre enjeu est de respecter fidèlement l’image et la conception voulues par les maîtres d’œuvre. Le geste architectural fort de ce projet, ce sont ces escaliers monumentaux, réalisés sur site avec des coffrages sur mesure, préassemblés à blanc en usine, puis repositionnés et collés sur place. Chaque volet, d’une surface de 26 m², présente des formes complexes. »
Après une année d’audits techniques et d’analyse de l’existant, les travaux ont démarré fin 2024 pour une durée de 14 mois. Ce calendrier serré s’est accompagné de contraintes écologiques et d’un planning exigeant. Édouard Degagny rajoute que la rénovation ne se résume pas à une question esthétique, elle implique des choix stratégiques. « On s’est posé la question : qu’est-ce qu’on fait sur les murs ? Les changer ou les conserver ? Ce questionnement a guidé le projet. Finalement, nous avons conservé in situ tout ce qui pouvait être rénové et contrôlé : béton, façades, faux plafonds, faux planchers, les luminaires, les nourrices, les ventilo convecteurs; les réseaux ont été traités en acupuncture. Les cloisons modulaires et les équipements sanitaires et de cuisine ont été réemployés ex situ. On s’est rendu compte qu’on avait tout à gagner en préservant l’existant. Il ne s’agit pas seulement de réhabiliter, mais de garantir une durabilité comparable à celle d’un bâtiment neuf », conclut Édouard Degagny.
Ce projet s’inscrit dans une démarche environnementale ambitieuse, avec un choix audacieux. Selon Maëva Roche, cheffe de projet chez Pimco Real Estate, 30 % des matériaux ont été réutilisés, permettant d’éviter l’émission de 2 400 tonnes de CO₂. Sur le plan aéraulique, géré par SPIE Building Solutions, 80 % des installations existantes ont été maintenues. Le bâtiment sera équipé d’un BOS (Building Operation System) et de systèmes GTB (Gestion Technique du Bâtiment) pour optimiser la performance énergétique, la maintenance prédictive et le confort des occupants.
La rénovation vise l’obtention des labels BBCA Rénovation Performance, HQE Excellent, BREEAM Very Good, Osmoz, R2S 2 étoiles et SMARTSCORE GOLD, répondant aux exigences du décret tertiaire 2040.
À ce jour, le chantier affiche 70 % d’avancement. La livraison de cet immeuble intelligent, pensé pour conjuguer performance énergétique, confort et connectivité, est prévue fin du premier trimestre 2026.